Le green taxiing

On appelle le Green taxiing le roulage au sol de l’avion grâce à un moteur électrique. Traditionnellement l’avion utilisait la force de ses réacteurs pour se déplacer au sol. Ce fonctionnement était coûteux en kérosène mais aussi très polluant pour l’environnement. Sans parler du danger pour la faune et la flore environnante.

SAFRAN est l’inventeur du Electric Green Taxiing System (EGTS), ce tout nouveau système de motorisation électrique qui se place entre les roues de l’avion.

Cette innovation s’adresse aux avions moyen courriers qui transportent en moyenne 150 passagers. Ils sont appelés à tourner plusieurs fois par jour. Les avions long courrier seront davantage pénalisés selon lui par la masse embarquée de cette technologie.

Olivier Savin, directeur des programmes Green Taxiing chez Safran
Green Taxiing en image de synthèse

Il faudra attendre encore un peu pour avoir une innovation en terme de poids du Green Taxiing pour équiper les avions long courrier.

Les avantages pour la compagnie aérienne

En effet, jusqu’ici il fallait employer un remorqueur et en même temps faire fonctionner les deux réacteurs de l’appareil.

Tracteur de remorquage

C’était uniquement à l’aide de ce tracteur que l’avion pouvait être déplacé en marche arrière ou pivoter à 90°.

Un avion roule au sol 20 minutes en moyenne sur le tarmac. Grâce au Green Taxiing, c’est trois fois moins de carburant consommé. La compagnie aérienne s’y retrouve financièrement et ça peut aller jusqu’à des gains par avion de 300 000 € net. Les sommes d’argent sont colossales quand on connaît les difficultés financières des compagnies aériennes.

Le Green Taxiing facilite également l’entretien de l’appareil car les réacteurs tournent moins. On économise ainsi sur la maintenance de l’appareil.

Du point de l’environnement, brûler moins de kérosène est plus écologique. On obtient une baisse de 50 % des rejets polluants. Les avions sont tout de même responsables de la dégradation de l’air que nous respirons.

Avec le Green Taxiing, l’avion se déplace par lui-même en marche arrière. Il peut se mouvoir plus facilement sur le tarmac et n’est plus dépendant du remorqueur.

Green Taxiing

Enfin, ne plus utiliser de remorqueur pour les avions peut donner lieu à des atterrissages facturés moins chers aux compagnies aériennes. Une autre source d’économies juteuse pour les compagnies aériennes.

Beaucoup de compagnies peuvent désormais utiliser cette technologie. Elle a le mérite de protéger la vie animale ainsi que celle des oiseaux ou celle des rongeurs vivant autours des pistes de l’aéroport sans oublier la flore.

Amélioration de l’organisation de l’aéroport

La logistique gagne ainsi en souplesse et en efficacité. La sécurisation de la zone de trafic est meilleure. Ainsi, fini les moteurs en marche à pleine puissance. Fini également le souffle de réacteurs qui pourraient endommager du matériel ou risquer de blesser quelqu’un.

Avec le Green Taxiing, les moteurs de l’avion refroidissent plus vite. Les employés de l’aéroport peuvent donc se mettre plus rapidement à pied d’oeuvre aussitôt l’avion installé à la porte d’embarquement.

De plus, l’installation de ce dispositif réduit significativement le bruit autour de l’aéroport. Les riverains s’en plaignent souvent.

Les passagers débarquent plus vite permettant à d’autres d’embarquer plus vite. Ceci favorise un turn-over plus rapide et plus intéressant pour la gestion de l’aéroport.

Conclusion sur le Green Taxiing

L’aviation civile se donne les moyens de lutter contre la pollution environnementale tout comme sur la pollution sonore. En même temps, elle fait des économies tout en préservant l’environnement. Un gain en terme d’image positive auprès d’un public épris d’écologie.

Ainsi, le Green Taxiing est un bon moyen de préserver la vie animale et particulièrement celle des oiseaux.

Mais que vont devenir les conducteurs de tracteurs ?

L’organisation de l’aéroport se frotte déjà les mains en pensant aux économies à réaliser en terme de personnel.

On peut se poser la question si les compagnies aériennes et les aéroports sont motivés par les économies ou par l’écologie.

Pour conclure, la France parle de plus en plus de limiter les lignes aériennes.

Aucune ligne de transport aérien ne pourra être exploitée entre des villes desservies par le train « en une durée inférieure ou égale à 5 heures » : les Paris-Marseille seront interdits en avion, mais pas les Paris-Nice.

https://www.dossierfamilial.com

Une affaire à suivre.

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